Au Palais de Tokyo, une scène française

Par La Rédaction

EXPOSITION // Le Palais de Tokyo met l’accent sur la notion de génération en dédiant sa nouvelle exposition à la scène française. « Futur, ancien, fugitif » offre ainsi un parcours à travers les décennies récentes, en multipliant les regards des artistes sur l’humain et la société.

Inaugurée mi-octobre, l’exposition « Futur, ancien, fugitif » au Palais de Tokyo met en lumière un certain regard sur la scène française. En rassemblant une quarantaine d’artistes, nés en France ou à l’étranger mais nécessairement liés à l’Hexagone par leur origine ou leur expérience personnelle, la proposition dessine un territoire aux frontières perméables. Ce dernier est composé d’œuvres contemporaines — aux artistes — dans une période des années 30 à 90. Ainsi, l’exposition multiplie les allers-retours et confond les temporalités ; des ready-made de Fabienne Audéoud dressant un horizon de flacons de parfum aux noms ubuesques aux installations vivantes d’Aude Pariset mêlant douceur de l’enfance et aversion d’insectes, on se laisse perdre par les repères pluriels, érigés par ces images fortes. 

Si « Futur, ancien, fugitif » dresse un panorama de la création aussi diversifiée qu’elle soit, certaines œuvres se rejoignent par la thématique ou l’échelle qu’elles explorent. Un discours du monumental ou de l’architectural se tisse entre les installations de Maurice Blaussyld, Agata Ingarden ou encore Martin Belou, dans des expériences qui ne se confinent pas au visuel fixe mais en appellent à l’olfactif ou à la sensation tactile. Des points communs mais aussi des  divergences, des singularités, que met en avant le Palais de Tokyo. Autant d’identités envisagées à travers la notion d’avatar : quel futur de l’être humain et, par extension, de la société ? Quid du « contemporain » à l’avenir ? La réponse est peut-être dans les sculptures de Carlotta Bailly-Borg ; un monde-créature hybride qui réinvente ses mythologies en s’inspirant des icônes du présent. //


Exposition « Futur, ancien, fugitif »
Jusqu’au 5 janvier 2020 at Palais de Tokyo
13 avenue du Président Wilson 75116 Paris
www.palaisdetokyo.com


Pierre Joseph, Mur de mûres, série Photographie sans fin, 2019, courtesy de l’artiste. Photo : Aurélien Mole © Adagp, Paris, 2019

Fabienne Audéoud, Parfums de pauvres, 2019, courtesy de l’artiste. Photo : Nikolai Jakobsen © Adagp, Paris, 2019

Aude Pariset, Promession®: Rêve de Chrysalide, Puberté Florissante, 2018, courtesy de l’artiste & Sandy Brown (Berlin). Photo : Aurélien Mole.

Carlotta Bailly-Borg, A Liquid Company, 2019, courtesy de l’artiste. Photo : Aurélien Mole.

Maurice Blaussyld (2002), Espace inaccessible (2010), courtesy de l’artiste & Galerie Allen (Paris). Photo : Aurélien Mole.

Agata Ingarden, A Picnic at Sunset, 2019, courtesy de l’artiste. Photo : Aurélien Mole.

 

Au Palais de Tokyo, une scène française