Photo © Anne-Sophie Guillet
ÉVÈNEMENT // The Steidz célèbre son cinquième anniversaire au Silencio et invite Mathilde Fernandez pour un live acoustique exclusif au piano, mardi 1er octobre 2019 à partir de 21h, au Silencio. À l’image de son identité iconoclaste, Mathilde Fernandez porte un projet musical hybride, à la croisée des arts visuels, vivants et plastiques. Ses inspirations révèlent un univers baroque électro-lyrique, qui ne cesse d’expérimenter de nouvelles voies. Rencontre avec l’artiste en quatre questions.
- Artiste pluridisciplinaire, tu abolis les frontières entre musique, performance et arts visuels. Comment décrirais-tu ton esthétique ?
Mathilde Fernandez : Il est toujours difficile d’être concis sur cette question ; je dirais baroque dans le sens où mes inspirations partent dans plusieurs directions et se renouvellent sans arrêt. Je suis autant attirée par la peinture du Moyen Âge et les chants polyphoniques bulgares que par les films cauchemardesques post-Internet 3D de Jon Rafman, ceux plus récents d’Ari Aster, l’eurodance, David Guetta ou encore Nina Hagen, Klaus Nomi, Lhasa de Sela… L’esthétique que je développe dans mes travaux trouve jour après jour son chemin entre les projets et les collaborations. Cet univers se développe librement et différemment dans la musique, l’image et les performances. Chaque medium ouvre une nouvelle porte et crée des opportunités. Je pense qu’il y a une empreinte sombre de manière générale, j’aime me perdre dans le rêve. Ma vie est dédiée à trouver des façons d’y embarquer les autres.
- Ton univers singulier puise dans des registres multiples : baroque, électro, lyrique… Qu’est-ce qui t’intéresse dans cette conjugaison de styles
Mathilde Fernandez : Il faut des frictions, des accidents et des rencontres pour que quelque chose d’intéressant, à mon sens, se produise. Il faut créer des ponts entre les catégories, des liens tendus. L’art n’est pas né dans une catégorie, un artiste peut glisser d’un média à une mode tant qu’un résultat se tient. L’art n’a parfois besoin que d’une réponse émotionnelle.
- Dans ton travail, tu attaches de l’importance à l’aspect plastique. Quels artistes t’inspirent particulièrement
Mathilde Fernandez : Il y a déjà des collaborateurs proches : Cécile di Giovanni et Raphaël Lugassy qui m’inspirent au quotidien. Mes amis artistes dont le travail extraordinaire me renverse particulièrement : Lauren Huret, Elsa Lefebvre, le Groupe Vengence, Pedro Reyes, Monster Chetwynd… Mais aussi les œuvres de Jon Rafman, Pierre Huygue, Fabrice Gygi, Michèle Lamy, Issy Wood, Korakrit Arunanondchai, Harley Weir, Srijon Chowdhury me plaisent et m’inspirent.
- Quels sont tes projets à venir ?
Mathilde Fernandez : La ressortie de mon premier EP sous une forme nouvelle à l’automne, l’organisation et le commissariat de quatre événements autour de la performance au Palais de Tokyo entre novembre et décembre avec ma collaboratrice Cécile di Giovanni ainsi qu’un nouveau projet musical : ascendant vierge, en fusion avec le producteur Paul Seul du crew Casual Gabberz. Nous avons sorti un premier titre en juillet intitulé « Influencer ». Il y aura une série de concerts et d’autres sorties à prévoir d’ici le printemps 2020. //
THE STEIDZ x MATHILDE FERNANDEZ
(live acoustique au piano)
Mardi 1er octobre 2019 à 21h
at Silencio, 142 rue Montmartre 75002 Paris
SUR INSCRIPTION UNIQUEMENT > contact@thesteidz.com
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