À Paris, les éditeurs et créateurs rassemblés pour la première design week de l’année mettent l’emphase sur des collections où la nostalgie prime. Motifs oubliés, surfaces laquées, formes adoucies : l’esthétique rétro se contemporanéise avec des pièces lisibles et audacieuses.
La collection “Nouvelle Vague” de Youth Éditions
Pour sa nouvelle collection, l’architecte intérieur et designer Joris Poggioli a choisi de fondre la radicalité des angles dans une rondeur enveloppante. “Nouvelle Vague”, composée de luminaires, d’assises et de mobilier, fait ainsi la part belle à un dessin où la courbe règne, rappelant une esthétique rétro soulignée par des surfaces laquées.

Youth Éditions, lampe maé, collection “Nouvelle Vague”, 2024. Photo : Émilie Krengel. © Youth Éditions
Le mobilier polymorphe de Project 213A
Influencé par un héritage portugais valorisant l’artisanat traditionnel local, Project 213A édite un mobilier contemporain à l’appui de formes et de matières qui échappent à la tendance du court-termisme. Ses pièces emblématiques — fauteuil-miroir, canapé à effet métallisé, tabouret anthropomorphe — contribuent à la création d’un univers puisant ses souvenirs dans une époque révolue.

Project 213A, tabouret Foot, canapé modulaire Porto, table d’appoint Ceramic et fauteuil Mirror © Project 213A
Le textile tigré de Dedar Milano
Au sein de la nouvelle collection révélée ces jours-ci par l’éditeur historique de textiles, trois velours inédits osent réinterpréter l’esthétique tigrée et son emblématique motif à rayures. Ces jacquard vifs et densément tissés revisitent la peau de l’animal à travers une vision aléatoirement psychédélique, ancrée dans une nuance d’orange profond.

Dedar Milano, textiles This is the Tiger Speaking, Leontigre et A Tiger in the Orangerie, 2024. Photo : Jonathan Frantini. © Dedar Milano.
Les pièces seventies de Senimo
Console Boudoir, tabouret Sharpei ou table d’appoint Ballerina, le mobilier imaginé par Senamo porte, dans cette nouvelle collection, une filiation directe avec l’esthétique des années 1970. Mimant le mouvement par un dégradé de plaques colorées aux dimensions variables, chaque pièce est élaborée à la main par l’atelier parisien, en édition limitée. •

Senimo, table Ballerina, 2024. Photo : Mathilde Hiley. © Senimo.