Pendant la Paris Design Week, l’art entre en dialogue avec le design au sein des galeries parisiennes. Historiques ou contemporains, picturaux ou sculpturaux, l’œuvre et l’objet font correspondre leurs esthétiques à travers trois propositions à ne pas manquer.
La Galerie Poggi à l’heure du surréalisme
Résonnant avec le centenaire du surréalisme — exposé simultanément au Centre Pompidou, dont elle est voisine — la Galerie Poggi invite l’architecte d’intérieur Joan Madera à curater un ensemble de pièces historiques éditées par BD Barcelona Design, parmi lesquelles celles d’Antoni Gaudí, Salvador Dalí et Òscar Tusquets. Participant pour la première fois à la Paris Design Week, la galerie accueille notamment du 4 au 14 septembre un rarissime prototype de l’iconique Saliva Sofa (1972) de Dalí et, parallèlement, confie sa première carte blanche à NES Gallery, connue pour ses créations avant-gardistes et minimalistes des années 1980-1990. Deux propositions qui se croisent avec un regard contemporain, puisque mises en dialogue avec plusieurs œuvres d’artistes représentés par la galerie. Galerie Poggi — 135, rue Saint-Martin, 75004 Paris — galeriepoggi.com.
Aires de jeu chez Romero Paprocki
Pour sa première participation à la Paris Design Week, du 5 au 21 septembre, la galerie Romero Paprocki imagine une exposition à quatre mains, intitulée “Quatre-heures”. Résultat de la collaboration entre l’artiste peintre Mario Picardo et le designer Valentin Bonny, cette collection de mobilier revisite les aires de jeux enfantines en leur empruntant leurs codes visuels : échelle, filet, toboggan… Un langage ludique dompté par des angles arrondis et une palette de couleurs vives vient embrasser cet ensemble polymorphe qui fusionne sculpture et design contemporain. Galerie Romero Paprocki — 8, rue Saint-Claude, 75003 Paris — romeropaprocki.com.
Le glitch célébré à la galerie Julie Caredda
Jusqu’au 21 septembre, la galerie Julie Caredda présente pour la première fois une exposition du duo Couture Rouge Studio, composé de Julie Cocatrix et Thomas Riollet. Intitulée “NO SIGNAL”, celle-ci fait référence aux glitchs, ces anomalies visuelles qui transforment un écran en une mosaïque de pixels désordonnés, fractionnent et recomposent une image aléatoirement. Cette esthétique combinatoire s’exprime dans les créations des designers qui utilisent deux matériaux contradictoires : le miroir et la laine. Le premier, véritable écran, crée une illusion de continuité optique avec l’espace tandis que, tout en contraste, le revêtement textile ajoute une dimension picturale et graphique. À travers une palette variée de couleurs, les motifs et textures vibrent, évoquant les défauts colorés de l’iconographie virtuelle. Galerie Julie Caredda — 4, rue de Miromesnil, 75008 Paris — juliecaredda.com.
Paris Design Week
Du 5 au 14 septembre 2024
maison-objet.com