Par La Rédaction
FOCUS // Tempérées par des couleurs pastel, les sculptures brutalistes d’Elise révèlent une vision protéiforme, entre masse et apesanteur. Derrière ce pseudonyme singulier, l’artiste londonienne accorde différentes typologies de matériaux — bois, craie, marbre comme ciment, polystyrène et plâtre — pour signer des formes tridimensionnelles paraissant en état de mutation.
C’est une idée du synthétique, de l’industriel, du vernaculaire. Intéressée par les processus de production et de consommation, Elise construit sa propre mécanique à travers des assemblages de matériaux divers qui, une fois manipulés, ne sont plus reconnaissables. Textures et densités sont subtilement déviées par la couleur ; chaque bloc semble avoir été transformé par une machine, effaçant dès lors toute identité originelle. Les surfaces sont lisses, les teintes parfaitement aplaties. Le seul outil utilisé pour façonner ces formes géométriques connectées reste l’artiste. Détournement artificiel, critique de l’humanité ? Cette proposition révèle un mirage ouvert à l’imaginaire, défiant la gravité au profit d’un questionnement éternel : celui de la relation homme-machine, et de ses issues incertaines. //
Elise
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