Juno Calypso, créatures de rêve

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Par La rédaction

PHOTOGRAPHIE // Séduction. Beauté. Glamour. L’univers de Juno Calypso prend racine dans l’apparence au féminin, définie entre le travestissement et l’archétype social. Par un maquillage dense, un vestiaire fourni et des mises en scène cocasses, la photographe décline une vision de la femme superficielle. Au cœur de sa démarche, l’esthétique : « Je réalise des séries de situations créées spécialement pour Joyce ; par exemple, des chambres imaginaires dans lesquelles je critique les rituels de séduction et de beauté, ainsi que la laborieuse construction de la féminité. », explique-t-elle. Si ses autoportraits sont construits autour de cet alter ego nommé Joyce, omniprésent dans ses clichés, Juno Calypso prend surtout appui sur des accessoires habituellement perçus comme innovants, nutritifs et utiles. Elle les transforme ensuite en objets pénibles, oppressants, presque menaçants, où les efforts pour « être belle » finissent par flirter avec la laideur suggérée. En témoigne l’omniprésence du fameux masque électronique anti-rides apparu dans les années 80 qui, outre ses vertus esthétiques vantées à l’époque, affirme une inquiétante effigie lorsqu’il est porté. Dans la vidéo The Honeymoon Suite (2014), la bande sonore choisie par Juno Calypso ne manque pas de rappeler le chant aliénant des sirènes, mi-femmes, mi-monstres ; c’est un parfum rose poudré, entre séduction et désarroi, qui embaume cette œuvre alternative révisant la dictature de la beauté. //


Juno Calypso // www.junocalypso.com


Juno Calypso, créatures de rêve