Pierre Ardouvin rêve en bleu chez Praz-Delavallade

Du 10 septembre au 22 octobre, la galerie Praz-Delavallade invite à abandonner temporairement les confins terrestres et à entrer dans le royaume des rêves. La nouvelle exposition de Pierre Ardouvin, “Dream on”, se dote en son cœur d’un amas de coussins rappelant à la fois l’acte de dormir, la forme des nuages et les barricades de guerre, et s’enveloppe d’une tonalité bleu ciel : un espace céleste.  

Faisant appel à différents types de médiums, dispositions, supports et techniques, chaque pièce de Pierre Ardouvin évoque de manière singulière le monde des rêves et nous y transporte même à travers leurs propres titres. Pour commencer, la série Écran de veille – composée de collages d’impressions numériques et de peintures sur toiles – distille une sensation surnaturelle à travers la représentation de paysages luisants qui associent des éléments discordants et altèrent leurs proportions naturelles. Tout comme lorsque nous projetons des environnements et des situations surréalistes en rêvant.

En parallèle, réparties dans plusieurs coins de l’espace d’exposition et planant notamment sur une chaise à bascule en bois, de petites peintures vinyles sur toile donnent une légèreté voluptueuse à l’ensemble. Illustrant de petits conglomérats de nuages sur un fond bleu clair qui forment des silhouettes innocentes comme celles d’un éléphant ou d’un palmier, elles nous rappellent instantanément nos capacités imaginatives à rechercher des formes familières dans la structure des nuages.

Mais le rêve flirte parfois avec le cauchemar : sur une note plus inquiétante, le visiteur se confronte à une sculpture étrange, composée d’un abat-jour peint et de plusieurs objets disposés ensemble sur la base de la lampe. Des yeux mystérieux sont peints sur l’abat-jour, et semblent éviter notre regard tout en appelant notre attention, combinés à un bras dénudé sur lequel trotte un micro paysage : voici une allusion à une œuvre inspirée du surréalisme – renvoyant ainsi instantanément aux associations incongrues qui définissent les rêves.

Enfin, en se liant à une dimension plus cosmique, Pierre Ardouvin dresse une grande sculpture en métal (Condensation) et d’autres toiles intitulées Nuits. Moulage en bronze patiné ou toiles pailletées, ces œuvres interviennent comme des références à un espace abstrait et infini à l’image de la nuit, de l’univers ; de multiples portes ouvertes vers un émerveillement sans limites où la valeur onirique se conjugue à la contemplation. 


Exposition “Dream on”
Jusqu’au 22 octobre 2022 at Galerie Praz Delavallade
5, rue des Haudriettes 75003 Paris
praz-delavallade.com


Pierre Ardouvin, Formes nuages-petit nuages éléphant, 2022, courtesy of Pierre Ardouvin & Praz-Delavallade Paris, Los Angeles. Credit photo: Rebecca Fanuele

Vue de l’exposition “Dream on”, courtesy of Pierre Ardouvin & Praz-Delavallade Paris, Los Angeles. Credit photo: Rebecca Fanuele

Pierre Ardouvin, Rêverie, 2016, courtesy of Pierre Ardouvin & Praz-Delavallade Paris, Los Angeles. Credit photo: Rebecca Fanuele

Pierre Ardouvin, Nuits, 2019, courtesy of Pierre Ardouvin & Praz-Delavallade Paris, Los Angeles. Credit photo: Rebecca Fanuele

Vue de l’exposition “Dream on”, courtesy of Pierre Ardouvin & Praz-Delavallade Paris, Los Angeles. Credit photo: Rebecca Fanuele

Pierre Ardouvin, Écrans de veille, Le monde d’avant, entre ciel et terre, série screen saver, 2022, courtesy of Pierre Ardouvin & Praz-Delavallade Paris, Los Angeles. Credit photo: Rebecca Fanuele

Pierre Ardouvin rêve en bleu chez Praz-Delavallade