On a aimé : un group show éco-futuriste chez Super Dakota

À Bruxelles, la galerie Super Dakota expose le travail de trois artistes — Isaac Lythgoe, Janne Schimmel et Yein Lee — dont la pratique s’appuie sur l’impact de l’ère numérique rapportée à la planète. Un étrange panorama qui offre une lecture anticipatoire de l’apogée de la conjugaison entre virtuel et réalité.

L’exposition collective “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities” pointe nos rapports à la technologie et à l’environnement, par une réinterprétation de l’écologie et des déchets informatiques, au centre des préoccupations contemporaines. Au sein de l’espace de la galerie, les sculptures font écho à l’univers de la science-fiction. Isaac Lythgoe (né en 1989, France), artiste et commissaire de l’exposition, présente deux sculptures complémentaires sur Mars et Vénus inspirées de la mythologie et de l’univers fantastique. La diversité des matériaux et des techniques utilisées – impression 3D, bois, fibre de verre, cuir végétal à base de champignon, fibre carbone, acrylique ou encore pigments – témoigne d’un dialogue entre la science et la nature, à l’image des champignons, transmetteurs d’informations et, par métaphore, ancêtres des connexions informatiques.

Ces connexions sont représentées par des câbles et des tubes de liquide refroidissant conçus par Janne Schimmel (né en 1993, Pays-Bas) qui transforme hardware et software en sculptures interactives. Ces dernières offrent la possibilité au visiteur de s’amuser à des jeux vidéo, de se mettre à la place d’un arbre dans une forêt ou encore d’errer à l’intérieur d’un écran de Gameboy. Les ordinateurs surpuissants sont englués dans l’aluminium, tels des fossiles découverts dans la roche après plusieurs centaines d’années, toujours en état de fonctionnement.

Quant à la pratique artistique de Yein Lee (née en 1988, Corée), l’artiste se sert des déchets informatiques, électriques et plastiques, afin de créer des sortes d’aliens faits de matériaux recyclés, principalement à partir de fragments de machines. À la fois touchants et menaçants, ces êtres futuristes soulèvent la problématique de la surproduction : on envisage cette exposition à travers le regard pluriel d’un cyborg, d’un être humain consommateur ou d’un avatar. L’environnement dressé formule des repères virtuels et matériels qui annoncent un futur à la fois fantastique et empreint d’étrangeté.


Exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”
Jusqu’au 11 mars 2023 at Super Dakota
45, rue Washington – 1050 Bruxelles
superdakota.com


Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

Vue de l’exposition “On the Edge of all this Sprawl of Night and Cities”, Super Dakota, Bruxelles 2023, courtesy of Super Dakota © Isaac Lythgoe

On a aimé : un group show éco-futuriste chez Super Dakota
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